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Carnet de Borgne à Saint-Quentin

En manque de tournois d'échecs, deux sinistres individus, Laurent et Paul, se sont rendus à St-Quentin pour y disputer un Open International du 3 au 9 juillet 2021.

2 juillet : Départ :


Le voyage se fait tranquillement malgré les bouchons parisiens et autres dangers publics de service, et nos deux gugusses arrivent sur leur lieu d'hébergement, malheureusement plutôt loin du lieu du tournoi.

3 juillet : Pointage et ronde 1


Après une bonne nuit de sommeil, notre duo arrive au Palais des Sports pour le pointage, et commence à apercevoir quelques visages connus, dont certains de la région CVL.

Le tournoi se joue en format S.A.D. (Suisse Accéléré Dégressif), ce qui signifie que les participants joueront des adversaires d'un niveau sensiblement équivalent au leur, permettant aux très bons joueurs d'obtenir des normes.

Après 40 minutes de retard suite à un souci technique, les appariements tombent enfin.

Laurent tire le gros lot d'entrée en affrontant le premier de notre groupe de niveau (classé 1878), et qui se trouve être l'une de nos connaissances.

Quant à Paul, il affronte une adversaire parisienne dont le classement avoisine les 1500.

20 minutes de blabla plus tard, après 1h de retard au total, les rondes commencent enfin.

Laurent (1665) – Son adversaire (1878)


Laurent part avec l'avantage de savoir quelle ouverture va jouer son adversaire et s'engage dans une variante qu'il est confiant de jouer. Il joue de manière agressive malgré le style de jeu défensif de son adversaire et donne un pion pour une grande activité, de ses pièces lourdes notamment.
Toutefois, la position s'égalise plutôt rapidement en milieu de jeu et le déficit matériel reste d'un pion en sa défaveur. Son adversaire va même pousser le vice jusqu'à « cacher » son roi sur la 6è rangée alors qu'il reste une Tour et une Dame de part et d'autre, étonnamment avec succès. Il finit par réussir à réactiver sa Dame et à poser suffisamment de problèmes à Laurent pour le contraindre à l'abandon.

La nulle s'était pourtant présentée avec une possibilité de répétition de position, mais notre valeureux sociétaire a préféré se battre jusqu'au bout pour le gain contre un adversaire sous-classé, et c'est tout à son honneur.

Résultat : 0-1 ( environ 3h30 de jeu, 35 coups)

Paul (1708) – Son adversaire (1496)


Paul se retrouve contre une adversaire moins bien classée, mais qu'il ne faut toutefois pas sous-estimer. Tout comme dans la partie de Laurent, la conductrice des Noirs oriente l'ouverture pour qu'elle soit le moins explosive possible. Cependant, Paul enferme petit à petit les pièces de son adversaire, qui, en manque d'espace, propose un échange des dames, très vite accepté. En effet, il parvient à encaisser un pion central en guise de compensation en sortie d'ouverture, et à doubler ses tours sur la seule colonne ouverte de la partie. Mais l'échange des tours est forcé et l'activité des pièces noires, ainsi qu'une mauvaise structure de pions, commence à donner quelques sueurs froides aux Blancs. La finale semble plutôt nulle (Roi+C+F+6p contre Roi+C+F+5p), mais les Blancs ont des pions h doublés et les fous sont de couleurs opposées. C'est alors que les Noirs enlèvent le défenseur d'une case importante et perdent une pièce nette sur une fourchette de Cavalier.
Son adversaire abandonne sur le champ et c'est une première victoire pour Paul qui n'en demandait pas tant alors que le gain semblait presque hors de portée.

Résultat : 1-0 (environ 1h50, 30 coups)

Cette première ronde aura fait l'effet d'une piqûre de rappel pour nos deux joueurs, rappelant à Laurent que la nulle fait partie des résultats possibles, et à Paul qu'il n'est plus sur Internet et qu'il peut donc réfléchir plus de quelques secondes sur ses coups.

4 juillet : Ronde 2 :


Une deuxième ronde qui on l'espère sera synonyme de victoire, pour rebondir ou pour confirmer.

Cela commence avec les appariements du jour, un 2069 pour Paul et un 1378 pour Laurent.

Adversaire (2069) – Paul (1708)


Malgré une ouverture qu'il est assez peu habitué à voir, la partie de Paul s'engage plutôt convenablement. Jusqu'à ce qu'il voie un fantôme et échange une pièce sans aucune raison valable. A partir de là, son adversaire prend beaucoup d'espace, et Paul ne gère pas bien la pression adverse. Ce sont donc une qualité et un pion qui s'envolent sans compensation. La suite de la partie n'est que souffrance, deux pions supplémentaires viennent s'ajouter au bilan matériel déjà lourd.
Fidèle à lui-même, il tente alors une « arnaque moldave ». Son adversaire ne se laisse pas impressionner par cette tentative désespérée et se contente de mater en 2 coups. En même temps quelle idée d'aller planter son Roi en f4 en jouant les Noirs...

Pour l'anecdote, Paul devait rencontrer Nathan Eveno (Échiquier du Gâtinais) à cette ronde, mais un changement de dernière minute l'a fait monter d'une table.

Résultat : 1-0 (environ 3h de jeu, 44 coups)

Adversaire (1378) – Laurent (1665)


Le choix d'ouverture est positionnel, mais Laurent connaît relativement bien la position qu'il obtient. Il décide cependant de changer d'ordre de coups, mais son plan lui revient dans la figure tel un boomerang et il se retrouve à subir les assauts adverses. Le conducteur des Blancs a même des possibilités de nulle par répétition mais il prend peur et recule, permettant à Laurent d'égaliser tranquillement. Il parvient à prendre de l'espace et à se créer un fort pion passé. Ce plan fonctionna à merveille, encaissant une qualité au passage. L'estocade sera portée quelques coups plus tard, avec une double attaque gagnant au minimum une pièce mineure. Son adversaire réfléchit quelques minutes, puis après avoir fait le deuil de sa partie, finit par abandonner.

Résultat : 0-1 (environ 2h30 ou 3h, comme vous voulez, 37 coups)

Des résultats inversés par rapport à la veille, le niveau des adversaires s'étant inversé également, tout cela est plutôt logique.

Lundi 5 juillet : Rondes 3 et 4 :


Première des deux doubles rondes du tournoi, et pour ne pas déroger des vieilles habitudes, on regarde les appariements au saut du lit (plus exactement avant de se lever). Laurent joue une jeune adversaire classée estimée, difficile de prédire ce qui va se passer. Quant à Paul, il affronte également un jeune joueur classé 1467, une rencontre aux allures de match piège. Un petit discours de Gérard Larcher plus tard (non non ce n'est pas une blague), nous voilà lancés dans la bataille.

Laurent (1665) – Adversaire (1009E)

Le résumé de cette partie est plutôt court, ne clignez pas des yeux. Laurent et son adversaire blitzent tous leurs coups, et à ce petit jeu, c'est le joueur de LTPG qui s'en sort le mieux. Un soupçon de relâchement lui fait oublier d'encaisser une pièce gratuite, mais ramasse toutefois la qualité dans l'opération. La position se simplifie et la générosité adverse fait gagner une pièce nette à Laurent, et son adversaire abandonne.

Résultat : 1-0 (un peu moins d'une heure, 44 coups)

Cette partie a quelques statistiques amusantes : il s'agit de la première partie à se terminer lors de la ronde 3, et cerise sur le gâteau, les deux joueurs ont fini la partie avec plus de deux heures à la pendule ! (la demi-heure au 40è coup avait été rajoutée)
Laurent avait même réussi à prédire quelle position allait apparaître dans sa partie (mais n'a curieusement pas pris la pièce gratuite).

Paul (1708) – Son adversaire (1467)


Profitant de l'ouverture adverse, Paul opte pour un système économique à la fois au niveau du temps et des méninges. Il éteint donc son cerveau pendant la première moitié de la partie, puis s'applique une fois qu'il commence à avoir une attaque plutôt sympathique. Pour une fois, il ne fonce pas tête baissée prématurément, et a la bonne idée de ramener des pièces supplémentaires (toujours pratique pour une attaque de mat). Toutes les pièces noires sont enfermées dans leur camp et le Roi commence à manquer d'air. Malgré une égalité matérielle parfaite, la position des Noirs est injouable et après quelques minutes de réflexion adverse, Paul obtient son second point du tournoi.

Résultat : 1-0 (environ 2h de jeu, 34 coups)

Petite pause restauration gastronomique au fast-food du coin (oui c'est bien le même que pour la finale de la Coupe 2000) et on est repartis pour un tour. Après avoir rafraîchi les appariements quelques dizaines de fois, nous découvrons nos adversaires. Laurent affronte un adversaire classé 1984 et Paul surenchérit avec un 2065.

Adversaire (2065) – Paul (1708)


La partie commence normalement avec une ouverture que les deux joueurs semblent connaître. Commençant à ressentir les effets néfastes du repas diététique du midi, Paul s'endort peu à peu.
Pour remédier au problème, il tente de dynamiser la position en sacrifiant un Cavalier et un Fou pour une Tour et deux pions passés a et b. Son adversaire, d'abord surpris, parvient à enrayer le contrejeu et récupère même une qualité. Avec une pièce de moins, la suite de la partie est déjà plus compliquée et un dernier assaut des Blancs force Paul à rendre les armes, non sans avoir fait preuve de combativité.

Résultat : 1-0 (un peu plus de 3h, 35 coups)

Adversaire (1984) – Laurent (1665)


Laurent rencontre un adversaire belge qui le sort de sa préparation en ne jouant pas l'ouverture prévue au programme. Son adversaire investit un pion central pour de l'activité, le roi des Noirs étant resté au centre. Cependant, la structure de pions de Laurent et sa paire de fous lui permettent de bétonner sa position. Voyant ses chances se réduire inexorablement, son adversaire joue son va-tout et sacrifie une pièce pour ouvrir la boîte. Toutefois, Laurent trouve du contrejeu de l'autre côté de l'échiquier et échange les dames à l'aide d'une ultime tactique. Son adversaire abandonne trois coups plus tard et c'est une première perf dans ce tournoi à mettre à l'actif de Laurent.

Résultat : 0-1 (environ 3h, 27 coups)


Mardi 6 juillet : Ronde 6


Comme d'habitude, découverte des appariements dès la sonnerie du réveil. Paul hérite d'un adversaire classé 2139 mais c'est bien Laurent qui décroche le jackpot en affrontant nul autre que Jérémie Devallée, joueur de Chartres et Maître Fide de son état, classé 2220.

Laurent (1665) – f Jérémie Devallée (2220)


Auréolé de sa perf d'hier, Laurent se lance dans sa partie, confiant et très bien préparé. Seule ombre au tableau, le joueur titré lui joue une des rares ouvertures qu'il ne pensait pas rencontrer pendant cette ronde. Il trouve les bons coups, mais par excès de précipitation, il redonne l'initiative en retardant son propre développement. Le milieu de jeu n'était pas gagné d'avance pour autant pour le Maître Fide, qui a toujours son Roi dans les courants d'air puisqu'il n'a pas roqué.
Laurent conserve les dames sur l'échiquier, mais son adversaire échange les pièces mineures restantes, ce qui réduit fortement l'avantage. La finale de pièces lourdes est égale, mais après l'échange des Tours, c'est bien une finale de Dames qui se dessine. Laurent finit par perdre un deuxième pion, puis en donne un troisième pour ouvrir le roque adverse et ainsi avoir des chances d'échec perpétuel. Cependant, un perpétuel était déjà dans la position, toutefois difficile à calculer avec moins de 30 secondes pour jouer. Laurent jouera même son 40è coup avec 10 secondes à la pendule ! Son adversaire ne lui laisse pas le temps de forcer la nulle et parvient même à échanger les Dames en donnant un pion, provoquant l'abandon de la partie.

Belle preuve de combativité de la part de Laurent qui a frôlé l'exploit avec une jolie partie, dont le résultat ne représente pas forcément la physionomie du match.

Résultat : 0-1 (4h, 47 coups)

Paul (1708) – Adversaire (2139)


Paul est confronté à une ouverture qu'il n'apprécie guère et qu'il ne sait pas trop comment aborder.
Comme à la ronde précédente, il décide de faire des expériences... et sa tambouille lui éclate à la figure. Une poubelle digne des plus grands (il a appris à bonne école), avec entre autres, un pion de moins en sortie d'ouverture, un Roi parfaitement aligné avec les Tours adverses et absolument aucun contrejeu possible. Son adversaire prend le temps de n'oublier aucune pièce pour attaquer le Roi blanc et contraint l'échange des Dames, résultant en une position affreuse pour Paul, qui voit s'envoler un second pion et une pièce. Il joue quelques coups supplémentaires mais finit par abdiquer, presque avec soulagement.

Résultat : 0-1 (2h30 de souffrance, 35 coups d'agonie)

Mercredi 7 juillet : Rondes 6 et 7


Pour cette ronde 6, Laurent rencontre l'adversaire de Paul de la ronde 2, et Paul affronte un joueur classé 1630. Il s'agit de sa première partie équilibrée sur le papier. Cette fois, notre duo de tueurs arrive préparé.

Adversaire (1630) – Paul (1708)


La partie s'engage en terrain connu pour Paul qui répond tempo à son adversaire, qui joue très vite également. Cependant, celui-ci n'a pas assisté aux cours de Thierry, négligeant totalement son développement et la sécurité de son Roi. La sanction ne se fait pas trop attendre, et c'est une victoire assez rapide pour Paul.

Résultat : 0-1 (1h de jeu, 20 coups)

Pour l'anecdote, le conducteur des Blancs a joué 14 coups de pion et de Dame réunis, sur les 20 coups de la partie. Comme quoi développer ses pièces, ça aide...

Adversaire (2069) – Laurent (1665)


L'ouverture est la même que dans la partie contre Paul à la ronde 2, sauf que contrairement à son camarade, Laurent y est scrupuleusement préparé. Cela se ressent très vite car à la sortie de l'ouverture, il a une position très dynamique. Le milieu de jeu se passe à merveille puisqu'il continue à museler son adversaire et encaisse même une qualité au passage sur une jolie tactique.
De ses dires, il prend son temps « pour une fois » et convertit calmement son avantage en une jolie perf plus élevée que la ronde précédente, plus de 400 points !

Résultat : 0-1 (plus de 4h30, presque 5h, 57 coups)

La 6è ronde ayant été couronnée de succès, les choses se corsent pour la 7è. Paul hérite d'un joueur classé 1901, alors que Laurent affronte un second joueur titré en la personne du Maître Fide Julien Laurent.

Laurent (1665) – f Julien Laurent G. (2248)


Évitant une possible préparation du côté de Laurent, le Maître Fide lui joue une ouverture peu commune. Laurent cherche immédiatement les complications mais se précipite et permet rapidement à son adversaire d'égaliser. Les faiblesses autour du Roi des Blancs sont bien exploitées par le joueur titré, contraignant notre joueur à l'abandon.

Résultat : 0-1 (environ 3h30, 37 coups)

Paul (1708) - Adversaire (1901)


Paul se retrouve dans la même ouverture que ce matin, mais côté blanc. Par chance, il est bien préparé et peut gagner un temps précieux pour la suite. Au 10è coup, il a déjà 18 minutes d'avance et une position confortable. Il parvient à avoir une bonne attaque sur le roi, mais son adversaire défend bien malgré un « roque gruyère » sur les cases noires. Pourtant, c'est bien le conducteur des Noirs qui se lance à l'assaut du monarque de Paul. Il est même contraint de défendre sous peine de voir sa Dame enfermée. Mais les démons du temps surgissent côté adverse, et c'est une dizaine de coups qui doivent être joués avant le 40ème coup et ce avec 10 minutes à la pendule. Le zeitnot est toutefois trop fort, et sous la pression du temps, l'adversaire de Paul force l'échange des Dames... ce qui a pour conséquence le gain d'une Tour nette pour le joueur LTPG qui signe sa première perf du tournoi !

Résultat : 1-0 (3h45 de jeu, 36 coups)

Jeudi 8 juillet : Ronde 8


Les points fictifs des sept premières rondes ayant disparu, les appariements sont quelque peu surprenants. En effet, Laurent affronte un adulte non classé tandis que Paul affronte un joueur classé 1200 tout rond.

Adversaire (1200) – Paul (1708)


La partie s'engage avec la même ouverture que ses deux parties d'hier. Cependant son adversaire ne semble pas savoir comment jouer contre celle-ci. Il commet une imprécision au 3è coup permettant à Paul d'avoir le contrôle du centre tout en faisant rentrer les pièces adverses au bercail. Son adversaire ne repousse pas au mieux ses assauts et fait des petits trous (des petits trous...♪) dans sa défense, que Paul parvient à exploiter. En conséquence, seuls un Cavalier et la Dame adverses sont développés, avec un Roi dans les courants d'air sur sa case de départ. Tout cela grâce à un Cavalier profondément ancré dans le camp adverse. Après élimination de cet excellent Cavalier, c'est un pion passé soutenu et protégé qui le remplace sur la troisième rangée, contrôlant de bonnes cases autour du Roi blanc.
Le jeune adversaire de Paul prend énormément de temps, et a déjà une heure de retard à la pendule au 22è coup avec 15 minutes contre 1h15 ! Sous la pression du temps ( - de 3 minutes ), il saute à pieds joints dans le mat qui ne faisait que se rapprocher.

Résultat : 0-1 (2h de jeu, 27 coups)

Adversaire (1199E) – Laurent (1665)


Laurent affronte un adversaire non classé, dont il est difficile de déterminer le niveau, même si son profil sur un site d'échecs laisse présager qu'il s'agit d'un fort joueur.
Contrarié à cause de sa partie précédente, Laurent fait n'importe quoi dans l'ouverture et concède l'avantage à son adversaire dès le 8è coup. Après une deuxième erreur de sa part, sa position atteint le point de non-retour. La position se simplifie et Laurent arrive dans une finale avec un déficit de pions trop important pour continuer de se battre.

Résultat : 1-0 (environ 3h, 47 coups)


Vendredi 9 juillet : Ronde 9


Départ mouvementé suite à une panne de réveil, mais nos deux lascars arrivent tout de même à l'heure grâce au blabla habituel des organisateurs. Laurent joue un jeune joueur classé 1404 et Paul affronte un Candidat Maître soudanais classé 2090.

Laurent (1665) – Adversaire (1404)


Laurent fait face à une ouverture contre laquelle il avait préparé un plan très agressif. Son adversaire tombe dans le piège prévu par le joueur LTPG en lui donnant l'avantage. Ayant un avantage de développement et d'espace considérable, il sacrifie une pièce pour dynamiter le centre et profiter du Roi noir toujours sur sa case de départ. La position devient vite injouable pour le conducteur des Noirs. Un mat en 6 apparaît alors dans la position, mais Laurent se voit offrir un mat en 1 par son adversaire, cadeau qu'il s'empresse d'accepter.
Un résultat logique compte tenu du fait que le jeune adversaire de Laurent semblait plus intéressé par sa discussion avec ses amis que par sa partie... Le genre de joueur qu'il est toujours agréable de remettre à sa place.

Résultat : 1-0 (quelque part entre 1h30 et 2h, 28 coups)

Paul (1708) – cm Moawia Ahmed Holi Ali (2090)


La partie s'engage plutôt normalement, jusqu'à ce que le conducteur des Noirs transpose dans une ouverture peu commune. Paul ne gère pas au mieux ce changement et son adversaire lui double des pions sur son roque. Puis il infiltre toutes ses pièces à l'aile roi en profitant du manque d'espace des pièces blanches. L'attaque des Noirs se joue toute seule, et Paul doit sacrifier une qualité pour freiner les ardeurs adverses. Son adversaire accepte avec joie et force l'échange des Dames au coup suivant. Le joueur titré n'a plus qu'à réorganiser ses pièces pour lancer une autre attaque sur le Roi blanc. Paul ne calcule toujours pas correctement et lâche un pion sans compensation. Il tente son va-tout mais les pièces adverses sont plus fortes. Il est en zugzwang avant le 40è coup avec encore 3 de ses pièces sur l'échiquier ! Il décide alors de jeter l'éponge...

A noter que l'adversaire de Paul a fini avec plus de temps qu'au début de la partie, ce qui est assez rare pour être signalé.

Résultat : 0-1 (entre 1h30 et 2h, synchro avec Laurent, 36 coups)

Un tournoi riche en émotions et en parties surprenantes pour notre duo de choc, tournoi qui fait du bien après cette diète échiquéenne d'un an et demi. Nos deux Olivetains finissent donc tous les deux avec 5 points sur 9, avec quelques belles performances.
Le rédacteur de ce résumé étant un peu feignant, il n'a heureusement qu'une seule capture d'écran à faire puisque Laurent finit 72ème/216 avec Paul sur ses talons à la 73ème place !



Bonus : Challenge rapide d'Orléans du 10 juillet 2021



L'Open ayant laissé un goût de trop peu à nos joueurs, ils décidèrent de prendre la route plus tôt pour arriver à temps pour le rapide d'Orléans.

Voici les résultats de celui-ci :



Une 1ère place méritée pour Laurent qui aura déboulonné les deux têtes de série du tournoi !
Paul finit 4ème au départage, avec 4 points et, comme à son habitude une défaite contre Jean Meunier-Pion, à qui il aura (encore) donné quelques sueurs froides.